Informations, réflexions, partage d'expérience pour MANAGERS
8 Février 2015
Pour commencer, il est intéressant de solliciter 10 personnes de votre entourage et leur demander de définir ce qu’est le management et ce que signifie « manager ».
Vous aurez quelques surprises, bonnes et moins bonnes. Les réponses diront déjà beaucoup de ceux que vous interrogez. Par ailleurs, je vous invite à poser vos propres réponses.
Le concept de management est incertain voire même controversé. Vous l’expérimenterez à partir de votre questionnement.
Même si le management existe implicitement depuis que les Hommes vivent en société, la mise en lumière de la nécessite d’étudier le facteur humain date des années 20.
Dans les années 30, la référence à la psychologie entre en jeu et la notion de motivation est considérée à partir des années 50. Vient le temps de l’analyse des processus de décision, de la rationalité limitée, des enjeux de pouvoir et du rapport au pouvoir…
A la fin des années 80, Peter Drucker s’essaie à définir le management :
« Management is about human beings. Its task is to make people capable of joint performance, to make their strengths effective and their weakness irrelevant» The Essential Drucker - 1988
Traduire la pensée de Peter Drucker est un exercice périlleux car la translation même de l’anglais au français gomme les subtilités et nuances de la langue d'origine.
Une traduction possible : « Le management se rapporte aux êtres humains. Sa tâche est de rendre les gens capables de performances communes en mettant en avant leur capacité et en réduisant leurs points faibles »
Ce qu’il convient de retenir est que le management renvoie à une action collective qui s’appuie sur le capital humain. Il prend sa source dans plusieurs champs de connaissance dont la psychologie, la sociologie des organisations et même la microéconomie liée à l’étude des comportements humains dans leur choix de production et de consommation.
Dès lors, il est primordial de relever que le manager est investi d’une responsabilité majeure, celle de l’impact de son propre comportement sur celui d’autres individus.
Par voie de conséquence, cette responsabilité comprise et assumée, conforte sa capacité réelle à engager une action collective mobilisant les ressources humaines de l’entreprise laquelle en tirant des bénéfices concrets.
Le métier de manager est à considérer avec le plus grand sérieux, à l’instar de tous les métiers liés à l’humain.
Pour être manager, en conscience, il est indispensable d’être en règle avec soi-même. Il faut avoir travaillé sur son égo, son rapport au pouvoir, ses croyances, ses doutes… certains diraient qu’il faut avoir dégrossi sa pierre…
Or, lorsqu’une entreprise, un cabinet de recrutement, procède à l’appréciation des compétences d’un futur manager, s’intéressent-t-ils à ces sujets fondamentaux ? Sont-ils qualifiés pour le faire ?
A l’heure où l’on prône la responsabilité sociale des entreprises, l’éco-responsabilité, le développement durable et j’en passe, qui va s’attacher à développer et promouvoir un label de « manager-responsable » ?
Tous auraient à y gagner.
Nombreux sont les essais, les études, les articles qui distillent indirectement l’effet de cette absence de labellisation sur les résultats des entreprises et sa nocivité pour les salariés et les managers eux-mêmes :
Offrir un label de « manager responsable » est un pari gagnant pour l'avenir et un parti pris pour notre économie et pour les entreprises souhaitant un développement durable.
